jeudi 31 mars 2016

Introduction

       OEdipe Roi, fameuse tragédie grecque de Sophocle datant du Vième siècle avant J.-C met en scène la terrible découverte du personnage éponyme. Cette œuvre est la première pièce de la trilogie comprenant Œdipe à Colone et Antigone. Œdipe, ayant accédé au trône de Thèbes après son triomphe face à l’énigme de la Sphinx, doit enquêter afin de découvrir la cause de la peste envoyée par Apollon sur la ville. Il se rend alors compte qu'il est lui-même le responsable de l'épidémie. En effet, il est coupable à la fois de parricide et d'inceste puisqu'il a, sans le savoir, tué son père, Laïos, et épousé sa mère, Jocaste. Cette malédiction est à l'origine du destin, ce n'est pas Œdipe le responsable de sa vie mais les Dieux, il est victime du pathos.


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           Œdipe Roi, l'une des plus fameuses tragédies de Sophocle, a connu une postérité abondante qui a inspiré de nombreuses réécritures de dramaturges et d'artistes. Une réécriture signifie faire des modifications alors, faut-il être fidèle à Sophocle pour faire une réécriture d'Œdipe Roi ?

        Nous étudierons les exemples de Pierre Corneille dans Œdipe Roi, de Henry Bauchau dans Œdipe sur la Route et de Jean Cocteau dans La Machine Infernale.

Oedipe Roi, Corneille



Biographie :

Corneille est né à Rouen le 6 juin 1606 dans une famille bourgeoise. Il fait de brillantes études au collège des Jésuites de Rouen et devient par la suite avocat. Il connait un grand succès avec sa première pièce Mélite qui est une comédie jouée à Paris en 1629. De plus il remporte le triomphe avec le Cid en janvier 1637. Il va par la suite être élu à l'Académie française en 1647. Mais en 1651, il va connaître un échec, et va s'éloigner de sa passion théâtrale. Cependant en janvier 1659, il reprend la plume en reprenant Œdipe Roi de Sophocle. Il va décédé en 1684.

http://corneilleavecmoliere.net/Corneille_avec_Moliere/Corneille___le_janus_du_theatre.html



Résumé :

Œdipe est considéré par Dircé, fille de Laïos comme un usurpateur (s'approprie le pouvoir qu'il ne lui revient pas). De plus, amoureuse de Thésée, elle refuse d'obéir à Oedipe qui veut qu’elle épouse Hémon, le fils de Créon. Une rumeur dit que le fils de Laïus est en vie et Œdipe le fait rechercher car il sait que son pourvoir est encore plus en danger qu'avec Dircé. Thésée fait croire à Jocaste qu'il est le fils, mais Jocaste est sceptique. Phorbas, un des hommes qui accompagnait Laïos dans le voyage qui lui coûte la vie, met hors de cause Thésée mais reconnaît le meurtrier en Œdipe qui laisse le trône à Thésée.

Dans cette pièce de théâtre nous pouvons constater qu'il existe des ressemblances avec l’œuvre de Sophocle. En effet comme chez Sophocle, Jocaste se suicide mais Corneille n'a pas repris le thème de la mutilation d’œdipe. De plus il y a la présence d'un chœur à qui Oedipe se confie, dans Corneille il y a la présence de confidents et/ou dames d'honneurs pour Dircé. En fait il s'agit plus d'un drame politique et Œdipe se bat pour garder le pouvoir en dépit des évidences qui nient sa légitimité. De plus, il y a l'affirmation de l'autorité royale dans l’œuvre de Corneille comme chez Sophocle. Chez Corneille Créon est aussi suspecté de vouloir le trône, cependant chez Corneille ce personnage s'appelle Thésée.


Cependant il y a des différences. Dans Œdipe roi de Sophocle les rapports entre les hommes et les dieux sont mies plus en avant (ils s'adressent à eux très fréquemment) alors que dans celui-ci se sont les conflits entre les hommes. De plus, l'affrontement verbale entre Tirésias et Créon n'existent pas. Chez Corneille la notion d'actes et de scènes est présente.


Cette pièce est inspirée par le mythe grec d’œdipe devenu parricide et incestueux en tuant son père et en épousant sa mère. Corneille suit plus particulièrement la tragédie de Sénèque.



Voici les personnages:


- Œdipe, roi de Thèbes, fils et mari de Jocaste
- Thésée, prince d'Athènes, fils d'Egée et amant de Dircé
- Jocaste, reine de Thèbes, femme et mère d'Œdipe 

- Dircé, princesse de Thèbes, fille de Laïus et de Jocaste, sœur d'Œdipe et amante de Thésée
- Cléante, Dymas, confidents d'Œdipe
- Phorbas, vieillard thébain
- Iphicrate, chef de Corinthe
- Nérine, dame d'honneur de la Reine
- Mégare, fille d'honneur de Dircé 

- Un page
 

Une petite pensée philosophique...

Platon dans ses écrits fait largement allusion à la mythologie grecque, qui était l’objet de toutes les grandes tragédies. Il est important de noter que dans la la Grèce antique, le théâtre et la philosophie sont apparues en même temps. Des nombreuses réflexions se font sur la cité, sur l'individu : l’homme se pose la question de savoir sa relation au cosmos, à la cité, aux dieux. Est-ce que ce sont les dieux qui gouvernent, ou bien l’homme, d’une certaine façon, est-il libre à l’égard des dieux ? La cité est-elle autonome par rapport au gouvernement des dieux ? Toute une série d’interrogations qui apparaissent au 4ème siècle avant JC et qui concernent tous les auteurs classiques, Platon, Aristote, et les auteurs de théâtre. C'est ce qu'on peut remarquer chez Sophocle avec la mise en avant de la relation de Dieux et de l'Homme. Corneille lui, met d'avantage en avant la relation entre les Hommes.


Amandine Archambaud

Bauchau sur la route de Sophocle

Henry Bauchau est né en 1913 en Belgique. Qu'il soit poète, dramaturge et psychanalyste c'est en tant que romancier que Bauchau excelle. Après la guerre, engagé dans la résistance, il découvre la psychanalyse qui occupe une place importante dans ses œuvres. Il enseigne également l'Histoire de l'Art en Suisse. C'est seulement à 45 ans qu'il connaît la consécration littéraire avec la publication d’Œdipe sur la Route en 1990.
Comme Sophocle, Bauchau à fait d’Œdipe le personnage d'une trilogie. Œdipe sur la Route est le deuxième roman.

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          Henri Bauchau s’intéresse à un épisode délaissé par la légende : de quoi ont été constituées les années d'errance d’Œdipe ? C'est un récit d'errance, ou l'ancien roi doit affronter ses démons, jusqu'à atteindre la clairvoyance, la connaissance et l'acceptation de son être, de son identité et de sa destinée.

Œdipe sur la route fut une œuvre très importante dans la littérature de Bauchau. Son succès s'explique par le fait que l'auteur reprend le thème mythologique et tragique d’Œdipe de Sophocle.

Œdipe s'est crevé les yeux après le suicide de sa femme et mère Jocaste. Le roman débute lorsque Œdipe est déjà aveugle, un an après le drame. Accompagné d’Antigone, il part en quête de leur identité. Lors de son chemin il rencontre des hommes et des femmes, qui, comme eux sont à la recherche de leur destin et donnent à l'aveugle le réconfort dont il a besoin.



           Le roman traite la quête d'identité des personnages en mêlant les genres littéraires et le roman initiatique. L'originalité de l'auteur vient sans doute de l'Art très présente dans le roman. La voie d’Œdipe est étroitement liée à la danse, au chant, la sculpture, etc. qui jouent le rôle de catharsis. Les batailles ressemblent plus à des chorégraphies, on trouve des clans, comme celui du chant, de la flûte et celui de la danse. Les deux sont incapables de s'entendre.



           L'originalité de Bauchau vient aussi de ses personnages plus « lumineux » que ceux de Sophocle. De plus ils sont très humains, capable de comprendre son prochain, ils sont remplies de failles, ils souffrent de faim, de soif, de froid, aiment, haïssent, etc. Des sentiments plutôt rare chez Œdipe roi de Sophocle. On assiste aussi à l'évolution de la relation entre Antigone et Œdipe. Une relation entre retenue, tendresse et protection. Le duo père fille, rencontre Clios, qui devient leur compagnon de route, il est d'abord un meurtrier et violeur, mais après une bataille où Œdipe gagne, il devient le guérisseur, l’homme de bon conseil.

Chaque personnage ou lieu permet à Œdipe de se retrouver, de découvrir sa véritable identité. Mais c'est surtout grâce à l'Art notamment la sculpture. Les trois amis représentent un falaise en forme de vague, pour Œdipe, c'est une véritable révélation. Antigone est un personnage complexe, perdu dans l'adolescence, l'amour fraternel et le désir, notamment pour Clios au début. Mais elle est aussi le symbole de la résistance comme chez Sophocle, elle n'abandonne jamais son père en surmontant toutes les épreuves avec lui.



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           Ainsi, l'art tente de rivaliser avec le destin. Le voyage d’Œdipe à le rôle de thérapie, l'art lui permet de se libérer de ses chaînes notamment lorsqu'il trouve son talent de sculpteur.

« L’Art est un anti-destin » 

Virginie Brinker

L'art comme « anti-destin » selon Malraux :

          Pour combattre « l’absolue réalité de la mort », il n’y a en fait qu’une solution. Plus que l’aventure, le combat ou l’engagement, c’est l’art : « L’art est un anti-destin ». En effet, l’art est ce par quoi l’homme peut défier le temps, et accéder à l’éternité. L’art, sous toutes ses formes, de la préhistoire à nos jours, est toujours, selon Malraux, l’angoisse de la mort vaincue par le désir d’embrasser le cosmos. C’est pourquoi Malraux compose pour lui-même un « musée imaginaire », où il recueille l’héritage des siècles passés et des civilisations disparues.

Cécile Lière



La Machine Infernale - Jean Cocteau

La Machine Infernale est une pièce de théâtre écrite par Jean Cocteau en 1934. Cette œuvre est une réécriture d'Oedipe Roi de Sophocle qui se veut plus drôle et poétique que la version originale.
Ce comique ce perçoit par une ridiculisation des passages et des personnages de l'oeuvre originale. Cet effet de ridicule  se traduit donc par quelques modifications. On peut relever l'ajout du surnom "zizi", utilisé par Jocaste pour désigner Tirésias. Cette relation a une importance clé dans le ridicule de la pièce puisqu'elle met en valeur les deux personnages dont les actes sont le plus détournés. Par exemple, bien que, durant toute la pièce Tirésias ne cesse de suivre Jocaste où qu'elle aille, il n'a aucune autorité sur elle contrairement à elle sur lui. Les déplacements sont donc ridiculisés également, puisque Tirésias manque d'étrangler la reine à plusieurs reprises en marchant sur son écharpe. Le ridicule passe à travers une lourde ironie dans les dialogues. On peut alors relever lors de la discussion entre Oedipe et la Sphynge l'exemple parfait. Lorsque le monstre évoque l'âge de Jocaste il dit :" elle pourrait être ta mère" ce à quoi Oedipe répond :" l'essentiel c'est qu'elle ne le soit pas ". Un autre dialogue le montre également, un dialogue entre Oedipe et Jocaste lors de la nuit de noce. Durant ce dialogue tout deux échangent des propos incohérents sans pour autant faire attention à ce que dit l'autre. Cette situation décrédibilise tant bien Oedipe que Jocaste puisque cela change l'image que l'on a d'eux. Les sentences sont également ridiculisées, par exemple on peut retenir une dispute qui éclate entre Tirésias et le roi. Alors que le ton monte, Tirésias punit Oedipe de cécité mais lui redonne la vue presque immédiatement. Cette action ferai presque passer Tirésisas pour un enfant jouant avec un interrupteur.
Cela étant dit, bien que fidèle en ce qui concerne les noms, cette réécriture modifie les traits de caractères des personnages, au point de les rendre complètement différents, voir contraire à ce qu'ils étaient dans l'oeuvre originale. Par exemple Oedipe montre un total désintérêt à son destin puisque la raison qui le pousse à quitter Corinthe lorsqu'il est plus jeune n'est pas la crainte qu'il éprouve pour ses parents mais uniquement sa soif de l'inconnu. Chez Jocaste, le changement est un petit peu plus subtil puisqu'il passe par l'implicite d'une répétition, l'obsession de la reine pour son âge. On peut alors penser qu'ici Jocaste voit en Oedipe le moyen de se sentir jeune et non pas son fils comme le voudrais le complexe d'oedipe de Freud. Dans cette version Jocaste est également tenue pour seule responsable de l'histoire de son fils, ce qui a pour conséquence d'effacer encore plus le personnage de Laius, qui n'est présent dans la pièce qu'en tant que fantôme. Ce changement de trait se retrouve également dans la Sphynge. En effet le personnage est ici une jeune fille et bien qu'elle soit sensée représentée le monstre sanglant qui garde les portes de Thèbes, elle montre dans sa première scène un dégoût de tuer. Cet effet est complété par le fait que cette jeune fille tombe amoureuse d'Oedipe, ce qui est complètement contraire à ce qu'elle doit représenter.
Dès le début de la pièce on nous introduit un personnage qui n'a rien à voir avec l'univers d'Oedipe, puisqu'il s'agit d'Anubis. Ce personnage est un ajout de Cocteau qui n'appartient même pas à la mythologie grecque, puisqu'il appartient à la mythologie égyptienne, dans laquelle il représente la divinité de la mort. Malgré le fait qu'il soit glauque, ce personnage est aussi détourné que tous les autres puisqu'il endosse le rôle de "patron" de la Sphynge. En effet les deux monstres sont comparés à deux travailleurs fatigués par leur journée de "travail", et discute d'un réaménagement de leurs heures pour que la sonnerie de la ville correspondent avec la fin de leur journée.
Aux yeux d'Aristote, Oedipe Roi est la tragédie parfaite qui instaure les codes de la tragédie. Alors est ce que cette réécriture humoristique de la pièce de Sophocle casse les codes pour autant ?
Et bien, oui et non, puisque cette pièce se trouve être drôle que lorsque l'on connait les références et les caractères originaux de la pièce. Il est donc plus simple de la voir comme une parodie, jouant des codes tragique afin de les transformer en comique, dans le but de rendre la pièce plus attirante que ce qu'elle ne pourrait paraître au premier regard.

vendredi 25 mars 2016

Conclusion et références

Conclusion



On peut constater que la fameuse pièce antique de Sophocle, Œdipe Roi a été réécrites de nombreuses fois. Ainsi, Corneille reprend l'œuvre grec de Sophocle en suivant de près son idée. Cependant il ajoute à cette tragédie quelques modifications qui permettent de différencier son théâtre à celui de Sophocle. Par ailleurs, l'œuvre de Bauchau comble le vide laissé entre les deux tragédies du dramaturge : les années d'errance d'Œdipe. Il y rajoute une dimension artistique qui permet au personnage éponyme de se retrouver, de se libérer des chaînes. Enfin, Cocteau réalise par son aspect humoristique une parodie de l'œuvre originale, néanmoins fidèles aux noms donnés par Sophocle. Cette apparence ridicule donne donc au mythe une apparence bien plus attrayante sans pour autant dénaturer l'œuvre, qui conserve une fin sobre et dénué de tout humour.
Ici, nous avons prouvé que les réécritures littéraires d’Œdipe Roi étaient bien différentes. Mais ces réécritures ne sont pas les seules. On en retrouve dans de nombreux domaines comme le cinéma, la peinture, la sculpture ou encore dans l’opéra, comme celui de Carl Orff. 

BNF, "Oedipe roi, musique de Carl Orff, texte d'après Sophocle : photographies ". <i>Gallica</i> [En ligne], .  Consulté le : 31.03.2016. Disponible sur : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90016384/f3.item


Références

Bauchau sur la route de Sophocle
 
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Œdipe Roi, Corneille
 
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La machine infernale, Cocteau 
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